Ma brasserie Low Tech à Quimper : Des bières, du soleil et la pluie !

Ma brasserie Low Tech à Quimper : Des bières, du soleil et la pluie !

Bienvenue à la Brasserie Roi de Pik, la brasserie où simplicité rime avec durabilité (et sarrasin, évidemment). Ici, à Quimper, on ne fait pas de mousse pour rien. Non seulement les bières sont bio, sans gluten et locales, mais elles sont brassées dans un esprit Low Tech. Tu es curieux de savoir ce que ça veut dire ? Installe-toi confortablement et laisse-moi te raconter l’aventure où innovation, récup’ et soleil sont les ingrédients secrets.

Low Tech, kesako ?

Commençons par le commencement. Le Low Tech, ce n’est pas la même chose que "retourner à la bougie" ou bricoler un truc bancal au fond de son garage (quoi que… parfois, ça y ressemble). C’est une philosophie qui prône des solutions simples, efficaces et respectueuses de la planète. En gros, l’idée est de répondre à un besoin en utilisant juste ce qu’il faut, ni plus, ni moins, tout en maximisant l’impact positif.

Pour faire simple:

  • On garde l’essentiel. Pas de gadgets inutiles, pas de chichis.
  • On fait au maximum soit même. Quand tu l’as fait tu sais le réparer. Un des objectifs du Low Tech est de faciliter la maintenance et la réparabilité.
  • On respecte la planète. Moins de matières premières, moins d’énergie.
  • On partage. Une démarche Low Tech est accessible à tous, que ce soit pour apprendre à fabriquer, réparer ou modifier.

Bref, on mise sur la débrouille intelligente, le respect des limites écologiques et un soupçon de créativité.

 

Chez Roi de Pik, le Low Tech est dans nos cuves

À la brasserie, le Low Tech, ce n’est pas juste un mot à la mode qui est glissé sur le site web pour faire joli. C’est le quotidien, la façon de penser et de brasser. Tu veux savoir comment ça marche? Viens en coulisses!

 

1. Les bières: locales, bio, sans gluten et au sarrasin

Ici, pas de grains qui traversent la France, pas de houblons qui survolent l’Atlantique pour finir dans les cuves. Les bières sont brassées avec des ingrédients locaux, comme le sarrasin breton, ce petit grain plein de caractère qui donne à nos créations leur saveur unique. En plus, il est naturellement sans gluten! C’est bon pour toi, pour l’économie locale et pour la planète.

Les ingrédients qui figurent dans les bières font moins de 100km pour terminer dans les cuves. Avec du malt breton qui nous vient tout droit de la malterie de Bretagne et du houblon qui pousse dans le Finistère Nord.

 

2. Des cuves version récup'

Quand j’ai décidé de me lancer dans l’aventure, j’ai préféré la jouer débrouille plutôt que de commander des cuves dernier cri à l’autre bout du monde. J’ai récupéré des tank à lait non utilisés car trop petit pour les fermes d’aujourd’hui et quelques trous et soudures  plus tard, je fais du neuf avec du vieux!

Rien ne se perd, tout se transforme: c’est ça l’esprit Low Tech. Et en prime, ça nous permet d’avoir une brasserie qui a du caractère (et des économies d’énergie en bonus!).

Mais le Low Tech n’ai pas fâché avec l’électronique non plus !

Afin de rester stable dans les différentes production la gestion des températures est très importante ! J’ai donc créé plusieurs tableaux électronique pour m’aider avec ça, un peu de matos, des fils et c’est parti j’ai créé le cerveau de la brasserie !

 

3. Soleil + pluie = une bière durable

A la brasserie Roi de Pik, nos deux meilleures alliées sont au-dessus de nos têtes, j’ai nommé… la pluie et le soleil.

  • Pour chauffer l’eau nécessaire à notre brassage, j’utilise des panneaux solaires thermiques. Pas besoin de brûler du gaz ou d’utiliser des machines énergivores, il suffit de laisser le soleil faire le boulot.

Un brin d’anticipation et on se retrouve sans contrainte.

  • Pour refroidir les bières après l’ébullition, c’est l’eau de pluie qui entre en scène. Récupérée dans de grandes cuves, elle permet d’économiser l’eau potable et d’utiliser cette ressource… assez présente.

Avec ça, nos bières sont brassées avec une empreinte carbone assez base qui fait la fierté de la brasserie.

 

4. La gravité, notre meilleure copine

J’ai essayé au maximum d’utiliser la gravité pour les transferts de cuve en cuve. En installant les cuves à des hauteurs stratégiques, je laisse mon binôme Dame Nature se charger des transferts. Simple, ingénieux et totalement Low Tech.

Et cerise sur la capsule, ça tombe jamais en panne !

 

5. Les futures pistes de réflexion

Il existe d’autres solution pour pousser encore un peu plus le Low Tech.

Des pistes que je vais creuser encore un peu avant de les mettre en place.

·      Les plaquettes forestières ou bois déchiqueté. Afin de chauffer l’eau en complément du solaire thermique, la solution pourrait d’être d’utiliser une ressource naturelle et présente en masse sur le territoire de QBO. Cela permettrait de limiter encore plus les énergies fossiles. Mais avant de mettre en place cette solution, des études de consommation doivent être mise en place.. affaire à suivre donc !

·      La méthanisation. A la fin de l’empâtage, le malt utilisé devient de la drêche, du malt mouillé et pauvre en sucre. Cette drêche aujourd’hui est donné à un agriculteur pour l’alimentation de ces vaches allaitantes. Mais demain pourquoi pas l’utiliser dans un micro méthaniseur pour le faire fermenter et ainsi générer du gaz qui serait utiliser pour l’ébullition.

Mais ce n’est pas d’actualité pour le moment les vaches en raffolent trop pour les en priver.

·      L’éolien. C’est plus pour un petit délire, mais j’aimerai alimenter mes spots extérieur avec des mini éoliennes fabriquer maison. Mais bon c’est loin d’être la priorité du moment :D 

 

Pourquoi j’ai choisi le Low Tech ?

J’aurais pu choisir la voie facile: acheter du matériel tout neuf, importer des ingrédients du bout du monde et utiliser des machines qui tournent à plein régime. Mais j’aime les défis. Et surtout, je voulais créer une brasserie qui respecte mes valeurs.

Adopter une démarche Low Tech, ça me permet de:

  • Réduire l’impact environnemental. Limiter les énergies fossiles, pas de surconsommation de ressources, et des ingrédients qui viennent d’à côté.
  • Être résilients. Si un jour l’énergie devient hors de prix, je pourrais toujours continuer à brasser.
  • Partager mon savoir-faire. Les techniques Low Tech, elles ne sont pas brevetées. J’ai envie d’inspirer, de montrer que d’autres solutions sont possibles.

C’est grâce au partage du Low Tech Lab de Concarneau que j’en suis arrivé là, ça me semble bien logique de documenter et de présenter mon travail, qui sait peut-être que je motiverai de nouvelle personne ?!  

Le Low Tech, c’est aussi un état d’esprit

Je ne vais pas mentir, le Low Tech, c’est un peu de boulot. Ça demande de la réflexion, de la débrouille et parfois d’accepter de faire avec ce qu’on a sous la main. Mais c’est aussi une manière de revenir à l’essentiel.

Et chez moi, cet état d’esprit déborde dans tout ce que je fais. C’est un bel héritage familiale d’ailleurs ! En tant que fils d’agriculteur, j’ai toujours vu mes parents se débrouiller par eux-mêmes, bricoler des trucs de fou et ça m’a mis des paillettes dans les yeux et une envie de faire pareil !

Même sur les réseaux sociaux, où j’aime bien partager la vision de la brasserie avec un ton décalé. Je crois profondément que changer les choses peut se faire avec humour, plaisir et une bonne dose de sarrasin (et de houblon aussi bien entendu).

Je vous embarque dans l’aventure ?

Chez Roi de Pik, le Low Tech, ce n’est pas une contrainte, c’est une fierté. Chaque gorgée de nos bières raconte une histoire: la mienne et ma passion pour le bricolage, celle du soleil qui chauffe nos cuves, celle de la pluie qui refroidit nos brassins.

Alors, si vous passez par Quimper, venez me voir! Je serais ravis de vous faire visiter notre brasserie et de vous expliquer comment nos bières prennent vie. Et surtout, je partagerai avec vous ma passion pour une production locale, durable et… délicieusement décalée.

Prêts à goûter au Low Tech version mousse? À votre santé, avec le Roi de Pik!

 

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